Enquête publique - Plans de Gestion des Risques d’Inondation 2022-2027

Document envoyé

De: info@sos-inondations-tubize.be
A: pgri.inondations@spw.wallonie.be

Tubize, le 3 novembre 2021

Concerne :

Enquête publique

Plans de Gestion des Risques d’Inondation 2022-2027

Informations de contact

  • Nom: Installé
  • Prénom: Patrick
  • Adresse mail: info@sos-inondations-tubize.be
  • Adresse postale
    • Rue + n°: route Provinciale, 144
    • Code Postal: 1480
    • Commune: Tubize

Identification organisme/entité

  • A quel titre participez-vous à cette consultation ? : Groupe de citoyens
  • Précisez: SOS-Inondations-Tubize

Remarques

La Wallonie comporte 4 Projets de Plans de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) 2022-2027, un par District Hydrographique International. Sur quel(s) Plan(s) porte votre remarque ? : Tous (l’ensemble de la Wallonie)


Remarque sur la méthodologie d’élaboration des PGRI

Actions immédiates

Les plans de gestion des risques d'inondation ne comprennent pas, dans leurs cycles de gestion, les actions immédiates. Pendant les quelques heures que durent les inondations, les PGRI sont muets. Les initiatives lors des inondations sont prises par des individus et/ou les cellules de crise. Généralement, ce qui fonctionne ce sont les dispositifs passifs ou automatique, ceux qui nécessitent des manoeuvres humaines donnent des résultats aléatoires. Par exemple lors des débordements des barrages, des zones d'immersions temporaires (zit), ou des bassins d'orages, les cellules de crise sont éventuellement prévenues. Cependant, les délais ont incompatibles avec les besoins immédiats nécessaires dans les minutes qui suivent les débordements. En réalité tous les riverains potentiellement impactés doivent être prévenu passivement (via un site web de la Région wallonne par exemple) et autant que possible activement (via BE-Alert par exemple). La fantaisie dans les messages envoyés via BE-Alert témoignent du fait que les PGRI n'atteignent pas leurs objectifs lors des inondations.

Proposition

Insérer un stade “Action immédiate” dans les PGRI.


Remarque sur la méthodologie d’élaboration des PGRI

Du paramétrique à l’ordinal

La qualité des mesures peut être qualifiée de nominale, ordinale, intervalle ou paramétrique. Pour les scientifiques et les ingénieurs, des données paramétriques sont leurs meilleurs outils de travail. Pour le citoyen et les décideurs les valeurs ordinales sont souvent suffisantes et plus efficaces. Pour l'élaboration des PGRI une échelle et un vocabulaire commun seraient utile. Une source d’inspiration est l'échelle de Beaufort.

Du point de vue des inondations, on pourrait distinguer les niveaux d'eau suivants:

  • 0 pas d'écoulement
  • 0.5 à l'étiage
  • 1 est habituel, “normal”
  • 2 atteind la crête de la berge. Les débordements commencent.
  • 3 atteind le rez-de-chaussée des habitations (donc remplit les caves, remonte par les égouts).
  • 4 atteind le genou. Il y a moyen de résister au passage de l'eau.
  • 5 atteind la taille. Il faut fuir.
  • 6 dépasse la taille. Il faut attendre les secours sur place.

Proposition

Créer un groupe de travail nomenclature pour normaliser le vocabulaire, proposer une norme dans les différentes langues et la diffuser.


Remarque sur le programme de mesure

« Jamais l'ignorant ne sera libre »

Le délai entre les mesures et leur accessibilité est cruciale lors des inondations. Un délai de deux heures entre la goutte qui tombe et un niveau d'eau qui atteint le pas de la porte permet aux citoyens de revenir de son travail et de mettre à l'abri ses objets les plus importants. Chaque minute compte. Les données concernant les inondations sont difficilement accessibles. Les données acquises avec de l'argent public devraient être immédiatement accessibles aux citoyens.

Proposition

Conditionner l'octroi d'argent public pour l'acquisition de données à leurs diffusions publiques, dès que possible, en “open data”. La vitesse de publcatiion de l'information des crues à tous les acteurs et victimes en devenir est vitale.


Remarque sur le programme de mesure

« Trop de sécurité nuit à la sécurité »

Les mesures prises pour limiter les inondations sont plus efficaces et fréquentes lors des petites inondations. Ce qui entraîne une sous-représentation des risques. Lors des fortes inondations la surprise et les dégâts sont d'autant plus grands.

Les politiques déclarent à qui veut l'entendre que “c'est moins grave que si c'était pire”, ce qui minimise la perception des risques et les programmes de prévention.

Le prétexte de protection contre les inondations est déjà utilisé pour d'autres fonctions telle que les loisirs. Lors des crues, ces équipements servent de by-pass sans retenue significative. Lors d'une inondation le niveau augmente naturellement progressivement, d’abord, lentement puis de plus en plus rapidement. Si un obstacle comme une retenue (barrage, zit, bassin d'orage, dérivation) se retrouve sur le trajet, la montée du niveau est ralenti, le temps du remplissage et le niveau peut remonter rapidement lors du débordement au-dessus du niveau de la zone de rétention. D'autres ouvrages comme des dérivations, débordement d’égouttage, peuvent faire augmenter subitement et de façon significative les débits. Ces montées rapides surprennent d'autant plus que les riverains sont moins préparés.

Proposition

Comme pour les incendies, des exercices seraient les bienvenus. Lors des faibles inondations, la communication vers les riverains devrait rappeler les risques auxquels ils sont exposés.


Remarque sur le programme de mesure

Les aléas de la météo se combinent aux aléas de la gestion des cours d'eau

Avant que la goutte tombe, la météo ne permet pas toujours de savoir dans quelle vallée, à quelle intensité la pluie va tomber. Par contre une fois sur le sol les modèles sont assez précis. C’est sans compter l’aléatoire de la gestion des équipements. Le riverain est confronté à deux sources de variabilité : une naturelle et une humaine.

Propositions

Les actes de gestions des équipements (barrage, zit, bassin d’orage, by-pass) doivent être communiqué en temps utile aux riverains susceptible d’être impactées par les décisions. Les gestionnaires d'ouvrages apportant plus de 10 % du volume d'un cours d'eau avec un minimum de ??? devraient publier les débits de sortie de leur équipement.

Discussion

Ce document est public. Les remarques sont les bienvenues à l'adresse : https://www.sos-inondations-tubize.be/pgri-2020-2027/start

Bien à vous,

Patrick Installé (Président de SOS-Inondations-Tubize)


“Remarques sur l'enquête publique Plans de Gestion des Risques d’Inondation 2022-2027” par SOS-Inondations-Tubize est soumise aux droits d'auteurs dans les conditions : https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/deed.fr -


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pgri-2020-2027/start.txt · Dernière modification : 2021/11/07 17:28 de patrick